<LVI>Quoique j'aie prévu les difficultés qu'il y a pour un Allemand d'écrire dans une langue étrangère, je me suis pourtant déterminé en faveur du français, à cause que c'est la plus polie et la plus répandue en Europe, et qu'elle paraît en quelque façon fixée par les bons auteurs du siècle de Louis XIV. Après tout, il n'est pas plus étrange qu'un Allemand écrive de nos jours en français, qu'il l'était du temps de Cicéron qu'un Romain écrivît en grec. Je n'en dirai pas davantage sur mon livre, ou il arriverait que la préface deviendrait plus longue que l'ouvrage même : c'est aux lecteurs à juger si j'ai rempli la tâche que je me suis proposée, ou si j'ai perdu mes peines et mon temps.

[Introduction.]