<189>Dieu, l'être seul parfait, est débonnaire et doux,
Son immense bonté s'oppose à son courroux;
Nous, faibles vermisseaux, qui rampons sur la terre,
N'attirons point sur nous les éclats du tonnerre;
L'homme, ici-bas, tremblant, de dangers effrayé,
Est à ses yeux divins un objet de pitié,
Et devient par sa mort un objet de clémence.
En ce Dieu bienfaisant place ta confiance,
Et, sûr de son secours au jour de ton trépas,
Va, plein d'un doux espoir, te jeter dans ses bras.a
A Strehlen, ce 15 de novembre 1761.
a Cette fin du Stoïcien est une réminiscence de l'Épître de Chaulieu A monsieur le marquis de la Fare. Sur la Mort.