<174>tout ce que j'ai vu d'eux. Ces tristes spectacles ne mettent pas de bonne humeur.
La Fortune inconstante et fière
Ne traite pas ses courtisans
Toujours d'une égale manière.
Ces fous nommés héros, et qui courent les champs,
Couverts de sang et de poussière,
Voltaire, n'ont pas tous les ans
La faveur de voir le derrière
De leurs ennemis insolents.
Pour les humilier, la quinteuse déesse
Quelquefois les oblige eux-même à le montrer.
Oui, nous l'avons tourné dans un jour de détresse,
Les Russes ont pu s'y mirer;
Cette glace pour eux n'a point été traîtresse,
On les a vus, pleins d'allégresse,
S'y pavaner et s'admirer;
Voilà le sort de ma vieillesse.
Cependant cet homme bénit
Par l'antechrist siégeant à Rome,
Ce Fabius, ce plaisant homme,
Qui sur sa tête réunit
De la vanité la plus folle
Le brillant et frêle symbole,
Commence à décamper de nuit.
Je n'ose dire qu'il s'enfuit,
Jusqu'ici la pudeur nous cache
Cette attitude qui le fâche;
Mais, comptez sur moi, nous verrons
Dans peu ses culs dodus et ronds,
Sans façon, sans tant de grimace,
Lorsque, plus pressés, ils courront
Sans honte nous montrer le revers de leur face.
Alors un certain duc, s'illustrant à jamais,
Sauvera l'empire français
Sans capitaines, sans finance,
Sans Amérique, sans prudence,