<111>Qu'au lit une beauté touchante
Réveille cette ardeur bouillante
De vos désirs séditieux;
Que la volupté vous enchante
Par ses présents délicieux.
Suivez ainsi la douce pente
Que la nature bienfaisante
Donne à vos sens ingénieux;
Et croyez que ces saints qu'on vante
Diront un jour en paradis :
Non, dans les biens qu'on nous octroie,
Rien n'égale la vive joie
Qui remplit ces heureux maudits.
Ce 28 de décembre 1755.
Fr.
II. SUR SA RÉCONCILIATION AVEC L'ÉGLISE.
Cher abbé, je l'avais bien cru,
L'on se repent de ses bévues.
Vos gens à couronnes tondues
De leur jugement incongru
Sentent leurs entrailles émues;
Ils cherchent les brebis perdues.
On parle sur un autre ton;
On veut, sans qu'on s'en scandalise,
Ramener le bouc au giron
De la bonne mère l'Église.
Le Saint-Esprit, qui fait beaucoup,
Se mêle aussi de cette affaire;