V. PARALLÈLE DE LA LIBERTÉ ET DES AGRÉMENTS QUE JE GOUTE ICI DANS MA RETRAITE AVEC LA VIE PLEINE DE TROUBLE ET D'AGITATION QUE MÈNENT LES COURTISANS.a
Dans la retraite, Voltaire,
Où, par un généreux effort,
Je vis, en contemplant le sort
De ceux que bercent leurs chimères,
Et qui, remplis de leurs erreurs,
Esclaves des dieux de la terre,
Adorent les vaines grandeurs,
J'ose profiter de la vie,
Sans craindre les traits de l'envie,
Sans craindre le venin caché
Que la perfide calomnie,
De la faveur des grands munie,
Sur mon innocence a lâché.
Le matin, quand je me réveille,
Je vois, dans la belle saison,
Phébus, brillant sur l'horizon,
a Adressé à Voltaire.