<225>Dit Wielhorski, pour combler vos bienfaits;
Car pauvres sont nos héros polonais. »
- « Oui, dit Choiseul, qu'on paye ce Polaque;
Brouillons le monde, et que tout se détraque,
Plus brillera Choiseul et les Français. »
Vioménil part, ses aigrefins le suivent,
Et de badauds des bataillons arrivent,
Peuple insensé qui, sans savoir pourquoi,
Veut à Landskron combattre pour son roi.
En attendant, dans la Lithuanie
Oginski veut prévenir les Français,
Et de la fleur de ses gueux polonais
Il y rassemble une troupe choisie.
Il parle ainsi : « Mes vœux sont exaucés,
Sur Oginski tous les yeux sont fixés;
J'occupe seul la prompte renommée;
Des vieux héros, par mes faits éclipsés,
Les noms vantés s'en iront en fumée. »
Lui, Pulawski, le brave Zaremba,
Qui pour buveur d'eau jamais ne passa,
S'en vont chercher de grandes aventures,
Dangers nouveaux, combats, coups et blessures;
Vrais chevaliers Don Quichottes errants,
Ils prennent tous des chemins différents.
Pulawski veut surprendre Cracovie;
Il va gaîment, de sa troupe suivi.
Le Russe était le maître en cet endrait;
On ne fait pas toujours ce qu'on voudrait.
En s'approchant, le feu part de la place;
Confédérés, c'est fait de votre audace,
A demi morts vous fuyez de ce lieu.
Leur conducteur déclamait d'un ton grave,
En se sauvant : « Le Polonais est brave
Quand l'ennemi sur lui ne fait point feu;
Mais quand il tire, ah! sacré jour de Dieu!
Le sifflement si discordant des balles,