<235>Elle appela la Paix du haut des cieux :
Divine Paix, viens, dit-elle, à mon aide.
La Paix l'entend, et, sans autre intermède,
Pour Catherine elle quitta les dieux.
En descendant sur terre, elle est choquée
Que tant de fous l'aient si fort détraquée.
Elle s'apprête à soulager les maux
Qu'impudemment ont faits tant de marauds,
De saints maudits, de Vierges et de diables,
Servir les uns, et fouetter les coupables.
Elle commence en remettant d'abord
Et Catherine et Mustapha d'accord;
Et puis, venant à monsieur le Sarmate,
Toujours rossé, mais qui toujours se flatte,
Elle harangue ainsi les palatins :
« Ouvrez les yeux, le diable vous attrape,
Car vous avez à vos puissants voisins,
Sans y penser, longtemps servi la nappe.
Vous voudrez donc bien trouver bel et beau
Que ces voisins partagent le gâteau.
Tels sont les fruits de votre extravagance,
De vos complots, enfants de la démence.
De cette paix donnée à des vaincus
Consolez-vous dans les bras de Bacchus.
Pulawski, vous, allez .......;
Que la donzelle auprès du châtelain
Pudiquement retourne dès demain.
Pour Zaremba, qu'il rame à la galère.
Et vous, monsieur l'évêque de Kiow,
Vous, promoteur dévot de la sottise,
Respectez plus, vous, l'État et l'Église,
Et, pour raisons, pensez à Smolenskow.
Fier Oginski, quittez-moi cette écharpe,
Qui n'est pour vous, mais pour les fils de Mars;
N'imitez plus le premier des Césars,
Mais en David jouez-moi sur la harpe. »