<267>Si tu savais, ô roi trop flegmatique!
Sur quoi s'exerce ici ma politique,
Tout stupéfait, d'étonnement saisi,
En admirant, tu dirais, Qu'est-ce-ci?
Comment veux-tu qu'un étranger devine
Sur quel objet ton vaste esprit rumine?
Mais nous croyons et sommes convaincus
Qu'en cet asile où rien ne t'importune,
Où rien ne peut augmenter ta fortune,
Tes grands travaux sont des soins superflus.
Louis.Qui dans le fond ne t'intéresse guère.
Richelieu.
Qui soumettra les vastes cieux, l'enfer
Et tout le monde au bras de Jupiter.
Ne sais-tu pas que, malgré sa puissance,
Ce dieu dépend de la fatalité,
D'effet esclave, et libre en apparence?
Je veux enfin que la nécessité
Cède au torrent de son autorité;
Si j'ai rendu la France monarchique,
Je veux qu'un dieu soit en tout despotique.
Quoi! chez les morts ton esprit agité
Est occupé toujours de politique!
Tu n'es qu'une ombre, et n'existerais pas.
Si ton esprit n'embrouillait les Ètats!