Cela n'était pas nécessaire.
M. ARGAN.Si fait, cela l'est; et je vais sur l'heure la pressentir sur ce sujet.
(Il sort.)
SCÈNE V.
MADAME ARGAN, seule.Pauvre mari! c'est à moi de te conduire, car, grâce au ciel, je suis maîtresse dans ma maison. Il m'en coûte assez; quels soins! quelles peines! Mais enfin il faut pourtant faire son devoir; ma fille aura le mari que je lui donnerai; et mon fils, je prétends en faire ce que je veux, malgré que ....
SCÈNE VI.
MADAME ARGAN, NÉRINE.
NÉRINE.Madame, il y a là-bas un étranger qui demande à vous parler; il a toute la mine de notre étudiant. M. Mondor vous demande en même temps un moment d'audience.
MADAME ARGAN.Qu'ils entrent. Mon Dieu, que d'importuns dans le monde! Quel fardeau qu'un ménage! Une fille à marier fait plus de bruit dans une maison qu'un sabbat de chats sur les gouttières. Et ces jeunes muguets qui accourent de tous côtés! Ah! je voudrais quelle fût déjà mariée.