<336>côté à vous contraindre, au moins pendant le temps où vous y êtes.
BILVESÉE.Ah! tu as peur! Ah! le scélérat! Ah! l'infâme!
(Il lui saute au collet, Mondor se défend, et ils se poussent d'un côté du théâtre à l'autre.)
MADAME ARGAN, toujours dolemment.Holà! holà! au secours, quelqu'un, quelqu'un! (Julie court avertir son père. La soubrette veut les séparer.) Ah! quel bruit! ... hé! hé! Mais paix donc, mais paix donc.(Elle se lève.)
SCÈNE IX.
LES PRÉCÉDENTS, M. ARGAN, NÉRINE.
(Pendant cette scène, Bilvesée et Mondor en jouent une muette en se menaçant, et Julie conjure Mondor du geste pour qu'il se modère.)
M. ARGAN.Qu'est-ce que ceci, messieurs? A-t-on jamais vu des honnêtes gens en venir à ces extrémités? Comment! dans ma maison, en présence de ma femme et de ma fille!
MONDOR, fâché. BILVESÉE, d'un ton grivois.Monsieur, il m'a saisi ... Monsieur, ce faquin veut, d'une façon indigne, ... m'apprendre à vivre.
M. ARGAN.Mais ne parlez donc pas en même temps. Julie, dites-moi, qu'est-ce? d'où vient leur querelle?
JULIE.Mon père, ce M. Bilvesée est extrêmement grossier.
BILVESÉE.Comment! belle tigresse, charmant scorpion, vous m'accusez?