<337>MONDOR.

Monsieur, vous me connaissez depuis longtemps, et j'ose croire que vous me jugez incapable de tels procédés.

BILVESÉE.

C'est un poltron.

M. ARGAN.

Qu'est-ce donc que ceci?

JULIE.

Ah! mon père, il a poussé Mondor à bout.

BILVESÉE.

Taisez-vous, mon cœur, vous ne savez ce que vous dites.

MADAME ARGAN.

Mon Dieu, qu'on les sépare, qu'on les sépare.

M. ARGAN.

Allons dans l'autre appartement examiner ceci à notre aise.

(Madame Argan conduit Bilvesée, et M. Argan Mondor.)

SCÈNE X.

JULIE, NÉRINE.

JULIE.

Ah! ciel, qu'est-ce-ci? Je tremble quand j'y pense; Mondor va se perdre.

NÉRINE.

Suivez votre père, mademoiselle, ne le laissez pas seul, et secondez Mondor.

JULIE.

Tu as raison; mais que dirai-je? que ferai-je? ... Ciel! comment l'assister?

NÉRINE.

Demandez-le à votre cœur, il vous donnera les meilleurs conseils.

(Julie suit son père.)