SCÈNE V.
OCTAVIE, POSTHUME, LENTULUS, FULVIE, CHRYSOGONE, suivi DES VÉTÉRANS DE LA GARDE DE SYLLA.
CHRYSOGONE.Par ordre de Sylla, je dois, madame, vous emmener de ces lieux.
POSTHUME, en colère.Quoi! Octavie!
OCTAVIE.Le dictateur voudrait-il faire cet outrage à une Romaine?
FULVIE.Vous le voyez, il faut obéir.
CHRYSOGONE.Il n'y a de parti que dans l'obéissance.
AIR.
En vain s'oppose-t-on à la volonté des dieux; ils sont tout-puissants. L'oracle des destins doit être accompli; votre amant, belle Octavie, est un dieu sur terre.
OCTAVIE.Plutôt la mort que ce cruel esclavage.
CHRYSOGONE.Gardes, qu'on l'emmène.
(Il part. Les gardes prennent la mère et la fille.)
OCTAVIE.Posthume! O dieux, quel outrage!
(On l'emmène. Posthume veut mettre l'épée à la main et fondre sur les gardes; Lentulus l'en empêche.)