<403>AIR.
Je t'assure que chaque jour
Ma flamme paraîtra nouvelle.
De tes sujets, aimable Amour,
Tu me verras le plus fidèle.
J'en jure ma félicité,
J'en jure les yeux de ma belle,
Qu'aux lois de ta divinité
Jamais je ne serai rebelle.
Eh bien, il faut vous contenter tous les deux. Ce sera la passion qui assujettira toujours ce couple à l'Amour, et ce sera la fidélité qui pour toujours l'assujettira à l'Hymen. Comme vous gardez tous les deux vos droits, mettez fin à vos disputes, et ne troublez point une union que j'ai formée moi-même; contribuez plutôt chacun aux plaisirs de cette fête et au bonheur de ces deux amants.
SCÈNE X.
LES PRÉCÉDENTS, VULCAIN et APOLLON.
VULCAIN, un foudre à la main.Où sont-ils, que je les foudroie?
APOLLON.Es-tu fou? (Il l'arrête.)
VÉNUS.Voilà un plaisant Jupiter! Si tu ne retournes sur l'heure dans ta caverne, j'avertirai le maître des dieux de l'insolence avec laquelle tu te sers de son tonnerre.
VULCAIN.Ce foudre est à moi; je l'ai fait, et je puis m'en servir.