<IX>

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

Nous avons donné le titre de Poésies éparses et de Mélanges littéraires aux deux volumes XIV et XV, qui forment la suite des Œuvres du Philosophe de Sans-Souci et des Poésies posthumes, c'est-à-dire, la troisième et dernière section des Œuvres poétiques.

Les Poésies éparses, dont se compose ce volume, contiennent : 1o toutes les pièces que le Roi avait écrites dans sa jeunesse, et qu'il ne fit pas entrer dans la collection des Œuvres du Philosophe de Sans-Souci; 2o toutes les poésies des douze dernières années de sa vie qu'il n'a pas voulu ajouter à la collection manuscrite des Poésies posthumes; 3o toutes les poésies, y compris les pièces de théâtre, qu'il avait composées pour quelque occasion particulière ou dans un but spécial, et qu'il avait données en manuscrit à ses amis.

Il est souvent fait mention des premiers essais poétiques de notre Auteur dans sa correspondance avec Voltaire, et nous avons eu la satisfaction de retrouver presque toutes ces prémices de sa muse. Cependant il en manque quelques-unes, entre autres les vers A madame de La Popelinière, de l'année 1737. A cette perte il faut ajouter celle des vers Sur la Jouissance mentionnés dans la lettre de Frédéric à Voltaire, du 29 juillet 1740; des vers A M. de Maurepas cités dans les lettres de Voltaire au Roi, du 26 janvier et du 19 avril 1749; et du Dialogue des morts entre madame de Pompadour et la Vierge Marie, qui fut composé au mois de décembre 1773. Ce Dialogue, qui s'est perdu depuis, faisait partie de la collection confiée par le Roi à M. Villaume; voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse als Schriftsteller, p. 9. Le Roi l'avait aussi donné à d'Alembert; voyez Œuvres posthumes, Berlin, 1788, t. XI, p. 176, 184, 198; et t. XIV, p. 249.