<XIX>vant avec ce prince à Pülzen, au commencement du mois de juillet 1761, M. de Schwerin demanda à M. de Catt des vers pour la comtesse de Logau, qu'il devait épouser. M. de Catt en composa, et les montra au Roi. « Laissez-moi faire, dit Frédéric, je tournerai cela autrement; » et il fit alors la première de ces pièces, que suivirent bientôt les deux autres. Elles ont déjà été publiées toutes les trois dans la Vie de Frédéric II (par de la Veaux), t. VI, p. 312-314. C'est ce texte que nous reproduisons.

Dans ses lettres à son frère Henri, Frédéric fait de fréquentes allusions aux relations dont il est question dans ces vers. Il lui écrit de Kunzendorf, le 12 juin 1761. « Les promesses de Schwerin se sont faites avant-hier. Il a dit à sa promise que je lui avais prédit qu'il serait cocu. Quel homme! Son mariage vaut son voyage de Vienne. » Il écrit au même, de Giessmannsdorf, le 28 juillet 1761 : « Croiriez-vous bien que dans tout ce bayard Schwerin a fait des vers pour sa belle, où par modestie il s'appelle le fils de Mars? » Enfin, de Breslau, le 16 janvier 1762 : « Savez-vous que Schwerin va se marier? Mais ce qui vous surprendra davantage, c'est qu'on assure que c'est une femme raisonnable. Tout est destin. S'il avait jeté son choix sur les Petites-Maisons, je m'en étonnerais moins. »

Le comte de Schwerin épousa la comtesse Henriette-Wilhelmine-Julienne de Logau le 25 février 1762.

XXX. PIÈCES DE VERS COMPOSÉES AU NOM DE M. DE CATT POUR SA FIANCÉE.

Nous avons trouvé ces pièces aux archives royales du Cabinet (Caisse 397, D), et nous les reproduisons toutes d'après les manuscrits primitifs. Les numéros 7, 8, 9 et 10 ont déjà été imprimés dans les Œuvres posthumes, t. VIII, p. 59-69 (t. XII, p. 263-272 de notre édition), d'après des manuscrits retouchés; mais le Roi n'a pas indiqué la date de la révision.

M. de Catt dit dans ses Mémoires (manuscrits) : « Sa Majesté me demanda si je n'avais point encore fait des vers pour ma promise. Je lui dis que non. - Cela n'est pas pardonnable. Faîtes-en; apportez-les-moi, et je les corrigerai, s'il y a quelque chose de défectueux. Je lui donnai le lendemain une pièce qu'il corrigea. - Il faut lui en envoyer souvent; mais il faudra sûrement vous tirer l'oreille. Eh bien, j'en ferai pour vous, et lui en conterai en vers. Mais vous devez me montrer quelques endroits de ses lettres quelle vous écrira, pour que je puisse lui en faire en conséquence. »