<XVIII>journaux. Nous imprimons l'autographe tel que nous l'avons trouvé dans le XIe volume des lettres manuscrites de Frédéric à sa sœur la margrave de Baireuth. (Archives du Cabinet, F. 115. D 7.) Ce texte diffère quelque peu de celui des Œuvres posthumes de Frédéric le Grand, roi de Prusse. (A Bâle) 1788, t. II, p. 257 et 258; la principale différence consiste dans les vers 6, 23, 24 et 25, qui ne se trouvent pas dans l'édition de Bâle, reproduite par le Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II. Cologne, 1789, t. II, p. 388 et 389, ainsi que par M. Beuchot, dans son édition des Œuvres de Voltaire, t. LVII, p. 352 et 353. L'édition de Kehl des Œuvres complètes de Voltaire a omis toute cette pièce.
XXVIII. AU MARQUIS D'ARGENS. APRÈS QUE LE ROI EUT OCCUPÉ LE CAMP DE BUNZELWITZ, PRÈS DE SCHWEIDNITZ, LES RUSSES SE RETIRÈRENT EN POLOGNE.
Nous tirons cette épître, du 1er octobre 1761, du Supplément, t. I, p. 281.
XXIX. VERS FAITS AU NOM DU COMTE DE SCHWERIN POUR SA FIANCÉE, LA COMTESSE DE LOGAU.
Frédéric-Albert de Schwerin naquit à Berlin le 7 avril 1717. En 1757 il devint commandeur du régiment des gendarmes; il fut nommé lieutenant-colonel après la bataille de Rossbach, et colonel le 14 avril 1759. Fait prisonnier par les Autrichiens à la bataille de Torgau, mais échangé peu de temps après, il fut promu au grade de chef du régiment des gendarmes le 9 avril 1761. Son brevet de comte est daté du 27 février 1762, surlendemain de son mariage avec la comtesse de Logau. En 1764 il parvint au grade de général-major; en 1768 il quitta le service militaire; et en 1775 il fut nommé grand écuyer. Le 15 février 1776 le Roi lui conféra le titre d'Excellence, et enfin en 1782 il fut nommé ministre d'État. Il logeait à Sans-Souci, et il était du petit nombre des personnes dont se composa la société du Roi dans la dernière année de sa vie. Le roi Frédéric-Guillaume. Il le décora, en 1786, de l'ordre de l'Aigle noir. Il mourut à Carlsruhe, près d'Oppeln, dans la Haute-Silésie, le 12 juin 1789. Le comte de Schwerin était, suivant les Mémoires (manuscrits) de M. de Catt, le seul homme qui osât parler de tout au Roi. Celui-ci le regardait comme une espèce de bouffon. Se trou-