A M. LE MARQUIS D'ARGENS, SEIGNEUR D'ÉGUILLESa ET D'AUTRES TERRES, CHAMBELLAN DU ROI ET DIRECTEUR DE LA CLASSE DES BELLES-LETTRES.
Monseigneur,
Quoique je ne sois qu'un des derniers reptiles du Parnasse, que Votre Grandeur me permette de lui consacrer le fruit de mes veilles. A qui puis-je mieux dédier un ouvrage sur une vertu aussi éminente que la paresse qu'à vous, monseigneur, en qui nous la voyons briller avec tant d'éclat? Qu'étaient ces rois de France de la première race envers vous? Des commençants, monseigneur, qui se livraient à leur instinct fortuné sans réflexion, lorsque vous donnez un exemple à l'univers d'une fainéantise calculée par les profondes méditations d'un esprit tout philosophique. Continuez, ô divin marquis! à servir de modèle à ce siècle dépravé, à le corriger de son activité dangereuse au bien de la société, comme je l'ai prouvé, à ramener ces heureux temps d'une indolence parfaite et ce repos tranquille de l'âge
a Voyez, t. XII, p. 98, et t. XIII, p. 78.