TROISIÈME LETTRE AU PUBLIC.
Lettre du comte Rinonchetti, premier sénateur de la république de Santo-Marino, au baron de Zopenbrug,a ministre de Sa Majesté Prussienne.
Monsieur,
Nous avons appris avec autant de surprise que d'indignation qu'une espèce de faiseur de gazette a écrit des choses insolentes sur le sujet de notre sérénissime république, et que cet ouvrage scandaleux s'est imprimé et se vend dans la capitale du Roi votre maître.
Jusqu'à présent aucun écrit, aucune gazette datée de Berlin n'a blessé personne; il nous est connu d'ailleurs que Sa Majesté Prussienne punit sévèrement les libelles qui touchent les particuliers. Nous sommes donc d'autant plus étonnés de voir qu'on ait permis l'impression de l'ouvrage qui donne lieu à nos plaintes, et nous osons espérer que le Roi votre maître ne souffrira pas que, dans ses États, un particulier insulte des souverains. Nous nous flattons qu'elle daignera faire châtier le misérable qui vient de nous offenser si grièvement. Il imprime des traités et des articles secrets; il semble même qu'il nous traite en ridicule. Cela n'est
a Peut-être Zoppenbruch.