<208>qui les cultivent; vous pouvez vous rappeler ce qu'en dit Cicéron,a ce père de sa patrie et de l'éloquence. « Les sciences, dit-il, sont le plaisir de la jeunesse, elles sont notre consolation dans la vieillesse, elles rendent la prospérité plus brillante, elles nous soutiennent dans nos malheurs; soit en voyage, soit chez nos amis, ou chez nous, dans la retraite, elles font en tout et partout le bonheur de la vie. » On en peut croire Cicéron sur cette matière : les sciences étaient entre ses mains une épée dont il avait mainte fois éprouvé la trempe; Cicéron en parlait avec connaissance de cause.
Vous voulez à toute force avoir de ma musique? Je ferai copier, pour vous satisfaire, une symphonie que j'ai faite il y a deux ans, que vos musiciens pourront exécuter, à ce que je pense. Je voudrais bien vous donner des marques plus réelles des sentiments d'estime et d'attachement avec lesquels je suis à jamais,
Mon cher comte,
Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.
6. AU MÊME.
Remusberg, 24 novembre 1738.
Mon cher comte,
Je viens de recevoir la lettre que vous me faites le plaisir de m'écrire, et pour satisfaire à mon engagement, je vous envoie une symphonie de ma composition. Je crains qu'on ne l'exécutera pas trop bien, car il faut de bons violons pour s'en acquitter. Vous pourrez cependant déchiffrer mes idées indépendamment de l'exécution.
Plus j'apprends à vous connaître, et plus je suis mortifié de n'avoir pas le plaisir de jouir de votre conversation. Parmi les
a Pro Archia poeta, ch. VII. Voyez t. VIII, p. 156 et 304; t. IX, p. 205; et t. X, p. 69.