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21. AU MÊME.

Remusberg, 29 avril 1740.



Mon cher comte,

J'ai bien jugé que vous prendriez part au funeste embrasement qui vient de réduire presque tout Remusberg en cendres;a c'est un malheur très-grand pour de pauvres bourgeois qui n'ont d'autre ressource que l'industrie, et qui n'ont pour tout bien que les maisons que le feu vient de consumer. J'ai fait dans ce cas ce que vous et tout autre aurait fait naturellement, ou que du moins tout le monde aurait été obligé de faire en pareille occasion. On commence déjà à creuser les fondements d'une nouvelle ville, et toutes les mesures sont prises pour que, l'automne prochain, il n'y paraisse plus aucuns vestiges de dévastation.

On ne parle point encore positivement de revue générale, et, à vous dire naturellement mon sentiment, il se pourrait fort bien qu'il n'y en eût point cette année. Si les choses changent, je vous en avertirai, me flattant que ce pourrait être une raison pour vous de venir ici.

Adieu, mon cher comte; ne m'oubliez point, et soyez persuadé que je suis par trois fois trois

Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.

22. AU MÊME.

Ruppin, 22 mai 1740.



Mon cher comte,

Je souhaite que vous arriviez en bonne santé en Hollande, et que votre séjour n'y soit pas de longue durée. Ce sont des idées


a Le 14 avril 1740. Voyez (Hennert) Beschreibung des Lustschlosses und Gartens zu Rheinsberg, wie auch der Stadt und der Gegend um dieselbe. Berlin, 1778, p. 41.