<233>savants, que vous avez instruits, et qui, n'ayant pour but que la solide gloire, feront consister leur véritable grandeur dans des sentiments de cœur épurés de tout vice et uniquement portés à la vertu. Nos Allemands, plus dociles à vos leçons qu'à celles de leurs parents, vont s'empresser à marcher dans la carrière que vous leur avez ouverte. La vertu, dépeinte avec les vives et belles couleurs dont vous composez son coloris, trouve des attraits pour un chacun, et vous assurez son triomphe en diffamant le vice jusque sous l'appareil de la grandeur du rang et de la plus splendide magnificence. C'est là votre ouvrage, et c'est sans contredit par quoi vous égalez votre réputation à celle des souverains et des monarques.
Je me trouve fort flatté de ce que vous voulez bien distinguer ma faible voix dans un concert de tant de milliers de personnes qui chantent vos louanges.
Je vous ai une reconnaissance particulière de votre Histoire ancienne, et je me crois obligé de vous la témoigner. Mon estime vous est acquise; elle vous était due il y a longtemps. C'est un tribut que votre mérite est en droit d'exiger de tout le monde.
Je serai toujours avec ces mêmes sentiments,
Monseigneur
Votre très-affectionné
Frederic.
4. DE ROLLIN.
4 mai 1737.
Monseigneur
Souffrez que j'aie l'honneur de présenter à Votre Altesse Royale le onzième volume de mon Histoire ancienne. Le bon accueil qu'elle a fait à ceux qui l'ont précédé me fait espérer qu'elle voudra bien encore recevoir favorablement celui-ci. Je souhaite fort, monseigneur, qu'il soutienne auprès de vous la réputation de ses