<257>que cet excès d'amour pour elles, qui vous porte souvent à retrancher de votre sommeil une trop grande partie pour que votre santé ne doive pas tôt ou tard s'en ressentir.
Pour prix des vœux que je fais sans cesse pour une aussi longue et aussi glorieuse vie de V. A. R. que ses vertus la lui méritent déjà, permettez, monseigneur, que je prenne au pied de la lettre les assurances que vous daignez me donner de vos bonnes grâces.
J'ai l'honneur de vous envoyer la continuation de Wolff jusqu'au paragraphe 75, c'est-à-dire, jusqu'à celui où notre philosophe commence à parler des êtres simples.
Je suis avec le plus profond respect, etc.
9. DU MÊME.
Lübben, 17 (sic) avril 1736.
Monseigneur
J'ai été obligé malgré moi de m'arrêter encore quelques jours à Berlin; mais je n'ai pas lieu de m'en repentir, puisque j'ai eu occasion de lire un post-script pour le Diaphane, qui l'a mis au comble de la joie en lui apprenant que son divin prince a bien voulu l'assurer qu'il pense à lui. Rien ne pouvait venir plus à propos pour soulager l'ennui mortel qu'il ressent d'être absent du prince adorable pour qui seul il vit et respire.
Le comte d'Althann m'a fait savoir par le baron Demeradt que le saumon est arrivé en même temps que lui, fort à propos, le vendredi saint, et que le duc de Lorrainea remerciera lui-même V. A. R. de cette attention, à laquelle il a témoigné être très-sensible.
Aussitôt que je fus arrivé ici, je repris Wolff, et j'ai l'honneur d'en envoyer à V. A. R. la continuation. C'est depuis le para-
a François, duc de Lorraine, puis grand-duc de Toscane, et enfin empereur, avait assisté aux fiançailles de Frédéric, qui avaient eu lieu à Berlin le 10 mars 1732. Voyez ci-dessus, p. 41 et 48.