<363>allemand à part, par lequel vous reconnaissiez que le Duc vous a prêté dix mille écus banque, et puis de me marquer, dans un post-scriptum signé que je pourrais détacher, que vous aviez attendu une occasion favorable pour faire tenir au Duc une obligation des dix mille écus banque qu'il avait bien voulu vous prêter comme comte de Biron. Vous pourriez en même temps me charger de le remercier de ce bon office et de chercher à entretenir cette correspondance d'amitié entre vous et le Duc, accompagnant le tout de quelques assurances de vos bonnes grâces envers moi, afin de m'accréditer de plus en plus, et finissant par témoigner que vous êtes bien aise d'apprendre que le Duc me veut du bien.
76. A M. DE SUHM.
Remusberg, 12 mars 1739.
Mon cher Diaphane,
J'espère que mes autres lettres vous seront toutes bien parvenues, et que celle-ci aura le même sort. La lettre que vous recevrez ci-jointe est de Truchsess.a Vous verrez les raisons qui l'engagent à vous écrire, et, si la chose est faisable, je suis sûr que vous l'aiderez.
Ne m'écrivez pas toujours en vers;b écrivez-moi quelquefois aussi en prose. Le langage divin est bon dans l'occasion; mais j'aime aussi beaucoup votre prose, quand même vous ne me parleriez que lanternes.
Je compte de recevoir de vos lettres à Berlin, dans le temps des revues. Si le Roi va cette année en Prusse, comme on le débite, écrivez-moi le plus souvent qu'il vous sera possible. Vous adresserez, en ce cas, vos lettres à quelque banquier, à Königsberg. Ce voyage pourra se faire, à vue de pays, vers le mois de juillet.
a Voyez ci-dessus, p. 89.
b C'est-à-dire, sans doute, en chiffre.