<401>que ma cure de lait me laisse déjà reprendre des forces suffisantes pour agir, il faut que je me voie réduit tristement à la seule situation d'être couché. Un habile chirurgien m'a promis du soulagement dans quelques jours; mais je crains bien, grand roi, que, fatigué de mes plaintes et longueurs, V. M. ne me dise de voyager à mon aise, et d'arriver quand je pourrai, pendant que je voudrais, aux dépens de la moitié de ma vie, être à même de me mettre avec l'autre à vos pieds.
Je suis avec la soumission la plus respectueuse,
Sire,
de Votre Majesté
etc.
115. A M. DE SUHM.
Ruppin, 22 octobre 1740.
J'ai bien reçu votre lettre, et je vous sais bon gré de la part que vous prenez à ma fièvre, qui va en diminuant. Quant à ce qui regarde votre santé affaiblie, vous ferez bien de voyager lentement pour la rétablir, me paraissant fort dangereux de l'exposer par une course rapide.
116. DE M. DE SUHM.
Varsovie, 28 octobre 1740.
Sire,
Avant-hier je reçus ma démission dans les termes les plus gracieux et les plus honorables pour moi, comme il plaira à V. M. de le voir par la copie ci-jointe.