FRÉDÉRIC A MADEMOISELLE MARTHE DE MONTBAIL.209-b
Au camp de Friedland, 9 octobre 1741.
Mademoiselle de Montbail, je suis bien sensible à votre situation, dont vous me donnez part par votre lettre du 2 de ce mois. <191>C'est aussi pour y porter quelque soulagement que j'ai résolu de vous continuer la pension de votre défunte mère, et je serai toujours
Votre bien affectionné roi.
209-cJ'ai été sensiblement touché de la perte de la digne madame de Rocoulle. Son souvenir est immortel autant que ma reconnaissance envers elle. Vous jouirez, mademoiselle, de la pension de la défunte dès aujourd'hui; et si vous voulez bien avoir patience jusqu'à mon retour à Berlin, je vous ferai l'établissement le plus honorable que vous puissiez désirer, me flattant que vous ne renoncerez pas au monde si parfaitement, que vous priviez vos amis du plaisir de vous voir lorsque vous l'aurez pour agréable, et que vous n'oublierez pas celui qui se fait et fera toujours un vrai plaisir de contribuer à tout ce qui pourra rendre votre vie heureuse et agréable.
Federic.
A Mlle de Montbail.210-a
209-b De la main d'un secrétaire.
209-c De la main du Roi.
210-a De la main du secrétaire.