<323>volontiers mon agrément, néanmoins sous la condition expresse que vous demeuriez toujours à ma cour, et ne quittiez pas Berlin. Sur ce, je prie Dieu de vous avoir en sa sainte garde.
Federic.
7. AU MÊME.
Berlin, 19 janvier 1745.
J'ai reçu votre lettre du 26 de décembre avec les sentiments d'affection que vous me connaissez. Votre esprit vous aura fait comprendre que l'idée de votre prétendu mariage n'a été conçue que pour vous égayer un peu, et qu'il ne faut pas y chercher de la malice. Cependant vous pouvez croire que je suis très-sensible à l'état déplorable de votre santé, qui ne saurait jamais m'être indifférent. Mais comme elle vous est un obstacle de faire le voyage de Berlin, je crains fort que vous ne sauriez sans un péril évident entreprendre celui de longue haleine que vous souhaitez de faire en compagnie du etc.a Jordan; c'est ce qui méritera vos réflexions. Au reste, je vous sais très-bon gré du compliment que vous venez de me faire sur le changement de l'année; je vous en félicite aussi, en vous souhaitant une parfaite santé et toute sorte de prospérités. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.
Federic.
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