12. AU MÊME.
Potsdam, 1er janvier 1746.
J'ai été réjoui de votre lettre du 25 décembre, par laquelle vous me renouvelez vos sentiments de dévotion au sujet de la dernière victoire remportée contre les ennemis et des suites qu'elle a eues par l'assistance de l'Éternel. Je vous en tiendrai bon compte, comme j'ai beaucoup d'obligation à madame la duchesse de sa noble manière de penser, et de la part qu'elle a voulu prendre au succès de ma dernière entreprise, qui vient de terminer la grande affaire. Cependant je suis bien fâché de ce que votre rechute imprévue me doit priver de la satisfaction de vous voir à Berlin, comme j'en avais conçu l'espérance. Je vous souhaite, au lieu des étrennes, une prompte convalescence, suivie d'une santé vigoureuse qui puisse me dédommager bientôt de votre absence. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.
Federic.
13. AU MÊME.
Berlin, 6 février 1746.
Ayant vu, par la vôtre du 5 de ce mois, les pressantes raisons qui vous font penser à votre retour, j'ai trop d'affection pour vous et votre conservation pour m'y opposer. Je vous souhaite, au contraire, de pouvoir affermir dans votre solitude votre santé, et d'y jouir d'une sérénité d'esprit accompagnée de toute sorte de prospérité et de contentement, jusqu'au moment que je pourrai avoir le plaisir de vous revoir. Quant aux revenus de l'Amtshauptmannschaft de feu de Polentz,a je suis fâché de ce que vous venez trop tard, en ayant déjà disposé. Mais je trouverai d'autres moyens de vous marquer mes attentions en ce qui regarde l'aug-
a Le général-major Samuel de Polentz, drossart de Ziesar, mourut le 28 janvier 1746. Voyez t. III, p. 188.