<331>et on peut être sûr de la réception que l'on mérite. C'est dans ces sentiments que je vous attends, non pas, comme dit Horace,a avec les zéphyrs et l'hirondelle, mais avec la gelée et les premières neiges. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur, en sa sainte et digne garde.
Federic.
19. AU MÊME.
Berlin, 6 janvier 1753.
Monsieur le comte de Gotter, n'ayant reçu de longtemps de vos nouvelles, j'étais véritablement inquiet à votre sujet, lorsqu'on m'a rendu la lettre que vous m'avez faite le 15 du mois de décembre dernier, par laquelle j'ai vu avec plaisir que vous ne m'avez pas tout à fait oublié, et que vous voulez bien encore me donner des marques de votre bon cœur et de votre attachement pour moi, à l'occasion de cette nouvelle année. Je connais la vérité et la sincérité des vœux que vous m'adressez. Je vous en suis bien obligé; mais le meilleur présent que vous m'ayez pu faire est de m'avoir appris que vous êtes content de l'état présent de votre santé, et que vous avez espérance de vous voir bientôt tout à fait délivré de vos anciens maux. J'y suis trop intéressé pour ne pas souhaiter de tout mon cœur la réalité de ces espérances, et celle de vous voir ici, à Berlin, est trop flatteuse pour moi, pour ne pas joindre mes vœux à ceux de vos amis pour votre prompt rétablissement. Comptez que, s'ils sont exaucés, je ne serai plus longtemps privé du plaisir de vous voir et de vous assurer de vive voix de mon estime et de mon amitié. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le comte de Gotter, en sa sainte et digne garde.
Federic.
a Épîtres, liv. I, ép. 7, v. 13.