<339>ment; il en est exactement la cause.a Voyez comme on doit dans ce monde compter sur ses amis. Ceci vous paraîtra une énigme, et c'en est une, en effet, dont vous n'aurez l'explication qu'à votre retour ici. Adieu; jouissez de tous les charmes de votre patrie, portez-vous bien, et comptez toujours sur mon estime.
Federic.
6. AU MÊME.
Potsdam. 16 août 1751.
J'ai reçu votre lettre du 13 de ce mois avec celle du président Hénault,a Je joins ici ma réponse, que je vous prie de lui faire passer. Vous savez le peu d'exemplaires que j'ai fait tirer des Mémoires pour servir à l'histoire de Brandebourg,b et qu'il ne m'est pas possible de lui envoyer celui qu'il me demande. Je vous ferai remettre pour lui un exemplaire de l'édition de Hollande,c qui est belle et complète.d Vous me ferez plaisir de l'en prévenir, et de lui confirmer à cette occasion tous les sentiments que vous me connaissez pour lui. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.
Federic.
a Frédéric fait probablement allusion à l'impression des Œuvres du Philosophe de Sans-Souci, dont il était alors très-occupé, et où il se faisait aider par son secrétaire Darget.
a Voyez t. I, p. LI.
b Mémoires pour servir à l'histoire de la maison de Brandebourg. Au donjon du château, 1751, quatre cent quatre-vingt-dix-huit pages in-4.
c Mémoires pour servir à l'histoire de la maison de Brandebourg. A Berlin et à la Haye, chez Jean Néaulme, libraire, 1751. Avec privilége de S. M. Prussienne. Trois cent quatre-vingt-cinq pages in-4. Voyez t. I, p. XXXV—XXXVII.
d La Vie de Frédéric-Guillaume Ier et le traité Du Militaire manquent dans l'édition de Néaulme : mais on y trouve la Dissertation sur les raisons d'établir ou d'abroger les lois, omise dans l'édition Au donjon du château.