<53>Vous aurez la bonté de faire la critique de la pièce. Les hyperboles y sont outrées; mais je vous jure qu'il n'y a rien de plus sec et de plus aride que le sujet de l'écritoire que je vous envoie. Il aurait été beaucoup plus naturel de l'accompagner simplement de deux mots de prose; tout homme sensé en aurait usé ainsi. C'est à la métromanie que je dois reprocher cette sottise et bien d'autres que j'ai faites dans ma vie. Souhaitez-moi par reconnaissance que celle-ci soit la dernière.

2. AU MÊME.

(Juin 1738.)

Voici une lettre que j'ai reçue de Voltaire, avec la réponse que j'y ai faite. Ayez la bonté de me marquer ce qu'il y faut corriger, et je le changerai. Comme ce n'est pas mon dessein de la transcrire, ne marquez rien dans la lettre même. Voici aussi l'Épître à Keyserlingk,b que vous pouvez copier corrigée, telle que la voilà. Comme je l'envoie à Voltaire, vous voudrez bien vous hâter de copier ma réponse, afin que demain à midi tout puisse être de retour ici. Faites mes amitiés à la princesse, et dites-lui que je lui écrirai demain, si j'en ai le temps, et que je lui recommande le soin de sa santé. Mes amitiés à toute l'aimable société. Sum totus à toi. Knobelsdorff pourra me rapporter tout ce fatras d'écriture.


b Voyez t. XIV, p. 61.