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27. A M. JORDAN.

(Herrendorf) ce 27 (décembre 1740).

Sieur Jordan, je marche demain sur Breslau, et j'y serai en quatre jours. Vous autres Berlinois, vous avez un esprit prophétique que je ne conçois pas. Enfin je vais mon train, et tu verras dans peu la Silésie rangée au nombre de nos provinces. Adieu; voilà tout ce que j'ai le temps de te dire. La religionb et nos braves soldats feront le reste.

Dis à Maupertuis que j'accorde les pensions de ses académiciens, et que j'espère trouver de bons sujets pour des élèves dans le pays où je suis. Fais-lui bien mes compliments.

28. DE M. JORDAN.

Berlin, la troisième fête de Noël 1740.



Sire,

J'ai reçu deux pièces du camp, écrites avec beaucoup d'esprit, et d'une plaisanterie très-fine.a Il est facile d'en reconnaître l'auteur; d'ailleurs on y cite un passage qu'on dit être du roi Salomon, et qui ne se trouve pas à coup sûr dans les livres qui nous en sont restés. Je suis trop zélé partisan d'Horace pour ne pas revendiquer cette réflexion, qui lui appartient. Mais Horace ne vaut-il pas Salomon pour l'auteur de l'ingénieuse, mais mordante satire?

Voici de très-mauvais et impertinents vers venus de Hollande, et envoyés ici à nos libraires. J'ai cru devoir les envoyer à V. M.

Une nouvelle généralement ici répandue, c'est que V. M. allant de Schweidnitz à Liegnitz, un archiprêtre avait publique-


b Voyez t. II, p. 67 et 68.

a Voyez t. XV, Avertissement, nos XXVI et XXVII, et p. 205, 206 et 207.