<97>que lui offre la reine de Hongrie, qui aspire à une alliance avec V. M., parce qu'elle la croit plus certaine et moins sujette à caution. Ce sont les raisonnements d'un nouvelliste qui, après maintes grimaces convulsives, accoucha hier de ce système.
Du Molard est allé à Paris attendre les ordres de V. M., par la crainte qu'il avait de ne pouvoir arriver sans la disette au point de l'érection de l'Académie.
J'ai la douce espérance de partir au milieu de la semaine prochaine pour aller me mettre aux pieds du conquérant de la Silésie.
J'ai l'honneur d'être avec un profond respect, etc.
48. DU MÊME.
Berlin, 20 mars 1741.
Sire,
J'espère d'avoir l'honneur de me mettre aux pieds de Votre Majesté dimanche prochain. Je suis impatient de voir arriver ce moment pour jouir de cet avantage.
Le roi d'Angleterre, à ce qu'on dit, veut lui-même commander son armée; on parle même ici de la beauté de ses équipages. On ajoute à cette nouvelle le transport de douze mille Anglais pour l'Allemagne.
On ne parlait que de paix il y a quelques jours. On dit à présent qu'elle est fort éloignée, que, V. M. ayant pris des engagements avec d'autres puissances, la reine de Hongrie avait trop tardé, qu'elle aurait dû hâter ses négociations.
On débite bien des choses sur le pauvre M. de Reiswitz, qui me paraissent être sans fondement; on assure que six cents hommes sont entrés par surprise dans Brieg, sans que le blocus s'en soit aperçu. Toutes ces nouvelles varient chaque jour, sont crues pendant un temps, et rejetées dans un autre.
J'ai vu avec surprise un ouvrage anglais qui renferme le déisme tout pur, traduit en allemand, se vendre ici publique-