<XIII>remportée par Maurice le 2 juillet de la même année, Frédéric écrivit de Stettin à d'Argens : « J'ai tressailli de joie en apprenant la victoire que le comte de Saxe vient de remporter. Il faut avouer que M. de Cumberlandb est une grande pécore et quelque chose de plus. ... Point de repos, d'Argens, point de repos. Voyagez, et, passant par monts et par vaux, hâtez-vous d'arriver chez l'Achille français et de lui rendre la lettre dont vous êtes chargé. » Cette lettre s'est perdue. La réponse du maréchal de Saxe, datée du camp de la Commanderie, le 20 juillet 1747, et imprimée dans l'ouvrage du baron d'Espagnac, t. II, p. 348-363, est un morceau précieux sur les opérations de l'armée française et de l'armée alliée, depuis le commencement de la campagne de 1747 jusqu'à l'ouverture de la tranchée devant Bergen-op-Zoom. Mais comme cette pièce porte plutôt le caractère d'un simple rapport militaire que celui d'une lettre amicale, nous n'avons pas cru devoir la réimprimer ici.

Il existe aux archives du grand état-major de l'armée, à Berlin, un volume manuscrit, marqué Litt. D. no 41, et intitulé : Der Feldzug des Marschalls von Sachsen in Flandern, 1746, nebst dessen Briefen an Friedrich II; il contient les bulletins, les journaux circonstanciés, les ordres de bataille, les plans de cette campagne, et quatre lettres du maréchal de Saxe, qui accompagnaient ces pièces militaires. Ces quatre lettres, datées du camp de Bouchaut, mai 1746 et le 20 mai 1746, du camp de Lier, le 18 juillet 1746, et du camp de Tongres, le 14 octobre 1746, sont toutes de la main d'un secrétaire, et la signature seule (Maurice de Saxe ou M. de Saxe) est de la main du maréchal. Nous ne reproduisons que la seconde et la troisième de ces lettres, la première et la quatrième étant purement militaires.

Il est souvent fait mention du maréchal de Saxe dans les Œuvres de Frédéric, p. e. t. I, p. 180; t. II, p. 107, 121 et 122; t. III, p. 111; t. IX, p. 167; t. X, p. 226; et t. XI, p. 18 et 159.

V. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU MARQUIS DE VALORI. (27 mars 1750-28 décembre 1751.)

Le général marquis de Valori, ambassadeur de France à Berlin du mois de septembre 1739 au mois d'avril 1750, et du mois de mars 1756 au 19 octobre de la même année, était du nombre de ces diplomates étrangers que Frédéric honorait de sa faveur particulière, et qui, de leur côté, lui avaient voué un sincère attachement. On


b Voyez t. XIV, p. 296 et 297.