138. A M. JORDAN.
Camp de Brzezy, (24 ou) 27 mai 1742.
Federicus Jordano, salut. J'ai vu tous les caractères d'une joie sincère dans la lettre que vous m'écrivez; j'y reconnais bien et l'ami, et le philosophe. Nous allons nous mettre à présent en quartiers de cantonnement, et je crois, vu la situation présente et les avantages que les Français viennent de remporter récemment sur le prince Lobkowitz, que cette guerre touche à son dernier période.
Adieu, cher Jordan. Dès que je serai cantonné, je vous écrirai de plus longues lettres, et peut-être pourrai-je, plus tôt que je n'ai osé l'espérer, t'entretenir dans le nouveau Lycée de Charlottenbourg, et t'assurer de vive voix que je t'aime et t'estime de tout mon cœur. Vale.