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1. AU COMTE DE GOTTER.

Potsdam. 14 novembre 1742.

J'ai reçu votre lettre du 10 de ce mois, avec celle que la duchesse de Würtemberg vous a adressée pour moi. Je suis fâché qu'elle fasse autant la mécontente sur mon sujet, et je vois bien que je serai obligé de faire quelque chose pour le favori,355-a afin de la radoucir, à quoi je penserai. Comme elle fait assez voir l'envie qu'elle a d'être invitée pour revenir à Berlin, je veux que vous me mandiez votre sentiment, s'il sera convenable de la faire venir, ou non; et, en cas que oui, si, de l'humeur dont vous la connaissez, elle sera contente ou non pendant le séjour qu'elle pourra faire à Berlin; car il faut que je vous dise qu'il me sera absolument impossible de me contraindre pour l'amour d'elle, et que mes occupations sont trop sérieuses, à l'heure qu'il est, pour que je ne dusse m'occuper que d'elle pendant qu'elle serait à Berlin. J'attends votre avis là-dessus, avant que je réponde à sa lettre. Je suis

Votre bien affectionné roi,
Federic.


355-a Le marquis d'Argens. Voyez ci-dessus, p. 197.