12. AU MÊME.
Potsdam, 1er janvier 1746.
J'ai été réjoui de votre lettre du 25 décembre, par laquelle vous me renouvelez vos sentiments de dévotion au sujet de la dernière victoire remportée contre les ennemis et des suites qu'elle a eues par l'assistance de l'Éternel. Je vous en tiendrai bon compte, comme j'ai beaucoup d'obligation à madame la duchesse de sa noble manière de penser, et de la part qu'elle a voulu prendre au succès de ma dernière entreprise, qui vient de terminer la grande affaire. Cependant je suis bien fâché de ce que votre rechute imprévue me doit priver de la satisfaction de vous voir à Berlin, comme j'en avais conçu l'espérance. Je vous souhaite, au lieu des étrennes, une prompte convalescence, suivie d'une santé vigoureuse qui puisse me dédommager bientôt de votre absence. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.
Federic.