<123>Sire, à votre modestie et à votre érudition, ne valurent pas assurément Federic. On doit être, Sire, à genoux devant V. M., autant par les bienfaits dont vous comblez vos peuples que par les exploits de votre bras victorieux, qui sait si bien les défendre de tant d'ennemis.
Qui sauve sa patrie est un dieu sur la terre.bJe suis avec le plus profond respect, etc.
129. M. DE CATT AU COMTE ALGAROTTI.
Leipzig, quartier général, 3 février 1761.
Monsieur,
Le Roi m'a ordonné de vous remercier du livre et de la boutargue que vous lui avez envoyés. Je suis charmé d'avoir cette occasion de faire la connaissance d'une personne si distinguée par ses talents et par son mérite, et de vous assurer de l'estime parfaite avec laquelle j'ai l'honneur d'être, etc.
130. DU MÊME.
Leipzig, 10 mars 1761.
Monsieur,
Sa Majesté a reçu l'Horace que vous lui avez envoyé; elle vous en remercie. Elle m'ordonne de vous dire que vous avez bien prophétisé l'aventure des Français, qui est arrivée à peu près dans le temps marqué, mais qu'elle aurait mieux aimé qu'on n'eût pas pensé qu'elle pût avoir lieu, et que, quoique l'affaire ait bien
b Ce vers est de Frédéric, Épitre à Stille, t. X, p. 154.