<166>entièrement persuadée d'un fidèle retour de reconnaissance de ma part, aussi bien que des sentiments de considération avec lesquels je suis à jamais,
Madame ma cousine,
de Votre Altesse
le très-affectionné cousin,
Federic.
2. A LA MÊME.
(Dittelstädt) 16 septembre 1757.
Madame,
Je n'oublierai jamais la journée d'hier,a qui a satisfait une juste envie que j'ai eue depuis longtemps de voir et d'entendre une princesse que toute l'Europe admire. Je ne m'étonne point, madame, que vous subjuguiez les cœurs; vous êtes certainement faite pour vous attirer l'estime et l'hommage de tous ceux qui ont le bonheur de vous connaître. Mais il m'est incompréhensible comment vous pouvez avoir des ennemis, et comment des peuples qui ne veulent point passer pour barbares peuvent avoir manqué si indignement au respect qu'ils vous doivent et aux considérations que l'on doit à tous les souverains. Que n'ai-je pu voler pour empêcher tant de désordre et tant d'indécence! Je ne puis vous offrir que beaucoup de bonne volonté; mais je sens bien que, dans les circonstances présentes, il faut des effets et de la réalité. Puissé-je être, madame, assez heureux pour vous rendre quelque service! Puisse votre fortune être égale à votre vertu! Je suis avec la plus haute considération,
Madame,
de Votre Altesse
le fidèle cousin, Federic.
a Voyez t. IV, p. 166; voyez aussi les Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1757, no 128, p. 513 et 514.