<99>tîtes d'ici. Je souhaite qu'il répare le mal qu'il vous a fait, et sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.
Federic.
95. DU COMTE ALGAROTTI.
Venise, 27 juillet 1755.
Sire,
Je me crois en devoir, Sire, de me mettre aux pieds de Votre Majesté à l'occasion de l'arrivée et du départ de ce pays-ci de S. A. R. madame la margrave de Baireuth. Dans le séjour extrêmement court qu'elle a fait à Venise, le gouvernement s'est extrêmement empressé de lui rendre toute sorte d'honneurs. On allait des honneurs passer aux fêtes, si S. A. R. avait pu accorder encore quelques jours aux empressements du gouvernement. On aurait voulu, Sire, fêter de même que l'on a honoré dans la personne de S. A. R. la sœur du plus grand des rois.
96. AU COMTE ALGAROTTI.
Potsdam, 19 août 1755.
Je vous remercie des nouvelles que vous me donnez à l'occasion du passage de ma sœur, madame la margrave de Baireuth, par Venise. La politesse de vos compatriotes m'était connue, et vous seul auriez bien suffi pour m'en donner l'idée que je dois en avoir. Je conserve toujours pour vous les mêmes sentiments d'estime et de bienveillance que je vous témoignais lorsque vous étiez ici, et sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.