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74. AU COMTE ALGAROTTI.

(Février 1752.)

J'ai reçu deux de vos lettres, de la boutargue, des truffes, et des dédicaces de livres. Je vous remercie des boutargues, qui étaient admirables; les truffes ont paru aux connaisseurs semblables aux nôtres; et, quant aux dédicaces, il dépend d'un chacun de me dédier des livres ou de ne les point dédier. Je ne connais point l'auteur, et je crois que, s'il s'adressait au cardinal Quirini, son épître dédicatoire serait reçue avec plus d'empressement. Je vous avoue que je suis fort indifférent sur ce petit sujet de vanité, et que j'aime mieux vous voir ici que de lire la dédicace la plus louangère.