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APPENDICE.

1. A LA MARQUISE D'ARGENS.

Potsdam, 6 février 1771.

Je suis bien fâché de la mort du marquis; quoiqu'il m'ait boudé mal à propos sur la fin de son existence ici, je n'en ai pas moins estimé ses bonnes qualités. Comme je m'intéresse toujours à lui, je vous prie de me donner toutes les circonstances de sa maladie et de sa mort; ne m'en cachez aucune, point de ménagement sur ce point. Je désire savoir tout, et s'il avait été longtemps malade. Je vous plains, marquise, bien sincèrement; je sens toute la perte que vous avez faite, et combien elle est irréparable. Si vous et la famille voulez mettre dans le tombeau la clef de chambellan, je vous en laisse la maîtresse; on ne saurait l'employer d'une autre manière, puisque pour la porter il faut être mon chambellan. On choisira, parmi les paquets de lettres que j'ai écrites au marquis, et que l'on m'a remises à son départ, celles qui pourront vous être envoyées, et qui vous prouveront tout l'intérêt que j'ai pris constamment au sort du marquis. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Vous recevrez, dans un paquet à part, dix-sept lettres que j'ai choisies, et que vous pouvez garder.