<141>J'ai vu votre régiment mieux en ordre que jamais. Luckb est un très-bon officier, et qui sert par honneur et par ambition.
Je souhaite que mon jardinier vous ait bien servi durant mon absence. C'est à moi maintenant à être votre pourvoyeur et à fournir votre ménage de fruit et de ce qui peut vous être agréable; mais j'exige que vous me donniez des nouvelles de votre santé, pour que je sois tranquille sur le sujet de mon bon vieil ami, que j'aimerai jusqu'au tombeau. Adieu.
50. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 16 septembre 1765.
Sire,
La confirmation que je viens de recevoir de Votre Majesté du bon effet que les eaux de Landeck lui ont procuré me donne une joie extrême. Votre contentement, Sire, fait le mien et mon unique consolation. Je ne cesserai jamais de faire les vœux les plus sincères pour la santé de V. M.
Je ressens toute la satisfaction possible, Sire, de ce que vous avez trouvé mon régiment en bon ordre. Le lieutenant-colonel Luck m'a marqué avec bien de la joie les marques réelles que V. M. lui a données de sa gracieuse approbation, ce qui doit l'engager à faire de plus en plus paraître son zèle pour votre service.
Vous m'ordonnez, Sire, de vous donner de mes nouvelles. J'ai eu depuis près de quatre semaines des douleurs de sciatique; je me suis avisé de me servir du baume de la Mecque, dont j'avais environ quinze ou dix-huit gouttes que j'ai prises en autant de jours. Je m'en trouve plus dispos et beaucoup soulagé.
Je vous rends grâces, Sire, de vos excellents fruits, et suis, etc.
b Le lieutenant-colonel Gaspard-Fabien-Gottlieb de Luck, qui commandait alors le régiment de Fouqué, no 33. Voyez t. VI, p. 173.