85. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 13 novembre 1767.
Sire,
Je suis sensiblement touché des nouvelles marques de vos bontés et des grâces que V. M. vient de me témoigner par les soins qu'elle prend de la conservation de mes jours.
J'ai lieu de m'estimer le plus heureux des mortels, surtout, Sire, si le ciel, un jour, vient à ratifier les grâces que vous m'avez témoignées pendant ma vie. J'ose l'espérer, et me fonde sur l'amitié que je porte à son oint, pour la prospérité et la conservation duquel je ne cesserai de lui adresser mes vœux. Je suis et serai, Sire, jusqu'au dernier moment de ma vie, etc.
86. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Le 23 décembre 1767.
Mon cher ami, je croirais avoir mal passé la Noël, si je ne vous envoyais pas une petite marque de mon souvenir. Voici de ma porcelaine, pour que vous jugiez des progrès de ma fabrique, et voici des truffes que j'ai reçues de Turin. Je souhaite que l'un et l'autre vous soit agréable, que vous vous portiez bien, et que vous n'oubliiez pas votre ancien et fidèle ami.
87. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 30 décembre 1767.
Sire,
N'être plus bon à rien, et jouir des grâces et des bienfaits du Roi son maître, est une satisfaction qui ne se fait pleinement ressentir qu'à mon âge.