<282>ciété de commerce de tabac à votre très-fidèle serviteur, et que vous ayez quelque morceau de porcelaine, magot de la Chine ou laque, dont vous ne faites nul cas, j'en aurai du tabac. Il n'y a que de pareilles choses que je puis donner à mes marchands de tabac, qui sont une dame du palais de la reine d'Espagne et son ministre, M. Whal. Le commerce se fera sous mon nom.
33. A MYLORD MARISCHAL.
aJe vous suis très-obligé, mon cher mylord, des bonnes graines de melon que vous avez la bonté de m'envoyer. Je ne vous prendrai point votre tabac; je ne suis point d'humeur à détrousser un pauvre voyageur, ni de violer les droits de l'hospitalité. Je ne vous en ai pas une moindre obligation, et je ferai venir des magots de Berlin et de Chine pour votre correspondante.
34. AU MÊME.
Leipzig, 9 mars (1761).
J'ai reçu, mon cher mylord, votre lettre avec bien du plaisir. Je vous vois sur votre départ d'Angleterre et prêt à retourner à Colombier, où des dissensions civiles et des soi-disant schismes vous attendent.b Croyez-moi, vous ferez taire vos docteurs plus vite que nous n'accorderons les têtes politiques de l'Europe, quoique,
a Cette réponse se trouve, dans le manuscrit, sur la même feuille que la lettre précédente.
b Au mois d'avril 1758, le pasteur de la Sagne, nommé Prince, appuyé par son consistoire, se plaignit à la Classe de Neufchâtel de ce que M. Petitpierre, pasteur de la Chaux-de-Fonds, prêchait la doctrine de la non-éternité des peines. Le Roi voulut en vain conserver ce dernier; il fut destitué.