<XVI>per de nouveau les montagnes de Landeshut, qu'il avait quittées pour couvrir Breslau.b

En 1763, à son retour de la captivité qu'il avait subie en Croatie, le baron de La Motte Fouqué, général de l'infanterie depuis le 1er mars 1759, quitta le service à cause de ses infirmités, et demeura à Brandebourg jusqu'à sa mort, arrivée le 3 mai 1774. Il ne cessa d'être l'objet des distinctions les plus flatteuses de la part du Roi. Celui-ci lui adressa, en 1750, une Épître que nous avons reproduite au t. XI de cette édition, p. 17-22.

La correspondance amicale de Frédéric avec le général Fouqué, chef-d'œuvre en ce genre, est comparable et peut-être supérieure à la correspondance de Trajan avec Pline le Jeune. Elle commença le 23 novembre 1736, et dura jusqu'au 5 septembre 1773. Voici l'histoire de la publication et des manuscrits de cette correspondance.

1o L'ouvrage intitulé Tactique et manœuvres des Prussiens. Pièce posthume par M. le D. de G. (le duc de Gisors), avec quelques lettres et réponses du roi de Prusse à M. le baron de La Motte Fouqué, son lieutenant-général, (Sans lieu d'impression) 1767, renferme : p. 43-74, la lettre de Frédéric, du 23 décembre 1758, avec les Réflexions sur quelques changements dans la façon de faire la guerre; p. 75-83, deux lettres de Fouqué, toutes deux de Léobschütz, 2 janvier 1759; et, p. 84-86, la réponse du Roi, du 9 janvier, aux deux lettres précédentes.

2o Les Lettres secrètes touchant la dernière guerre, de main de maître, A Francfort, aux dépens de la Compagnie des libraires, 1771, contiennent, p. 93-204, soixante Lettres du Roi au général de Fouqué touchant les expéditions militaires de l'année 1759.

3o Ces soixante lettres ont été réimprimées avec quelques additions dans le Recueil de lettres de S. M. le roi de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière, A Leipzig, aux dépens des libraires associés, 1772, p. 98-259, sous le titre de Correspondance entre S. M. le roi de Prusse et M. de La Motte Fouqué, général d'infanterie, 1759. Cette correspondance, roulant sur des sujets militaires, ainsi que la précédente, renferme soixante-deux lettres, y compris deux réponses de Fouqué.

4o La collection la plus riche est celle qui a paru dans les Mé-


b Voyez l'ouvrage de M. K.-W. de Schöning, Der siebenjährige Krieg, t. II, p. 320 et 325.