<281>après tout, que V. M. connaisse ce que pensent les hommes de l'Europe qui pensent le mieux.
Je supplie V. M. de me renvoyer ma lettre, car je ne veux pas perdre à la fois vos bonnes grâces et la lettre de M. de Chauvelin.
293. DU MÊME.
(1751.)
Sire, je supplie Votre Majesté de daigner jeter les yeux sur ce petit billet qui finit par un que. Il est adressé à votre ministre d'Ammon.a Je n'ose prier V. M. d'achever ma phrase. Plût à Dieu que, etc. M. d'Ammon me servirait dans ma détresse, si vous daigniez, Sire, mettre que, que, que vous n'en serez pas fâché; du moins je me flatte que V. M. me permettra de le dire. Il faut s'attendre, dans ce monde, à des tribulations. Mais quand on est auprès du digne auteur de l'Art de la guerre, on est bien consolé. J'attends vos beaux vers avec plus d'impatience que mon que. Ils me sont aussi nécessaires que votre protection.
294. DU MÊME.
(1751.)
Sire, si vous aimez des critiques libres, si vous souffrez des éloges sincères, si vous voulez perfectionner un ouvrage que vous seul dans l'Europe êtes capable de faire, V. M. n'a qu'à ordonner à un solitaire de monter.
Ce solitaire est aux ordres de V. M. pour toute sa vie.
a Chambellan de Frédéric, envoyé en France au mois de janvier 1751, pour conclure un traité concernant les toiles de Silésie.