<406>quand on chérit ses ouvrages, et l'estime autant que le fait le Philosophe de Sans-Souci. Vale.
561. AU MÊME.
Potsdam, 5 septembre 1777.a
Vous aurez sûrement reçu à présent le prix destiné en Suisse à celui qui aura le mieux apprécié la justesse des punitions; mais il me semble que M. Beccariab n'a guère laissé à glaner après lui. Il n'y a qu'à s'en tenir à ce qu'il a si judicieusement proposé. Dès que les peines sont proportionnées au délit, tout est en règle.
Je ne m'étonne point de ce qu'on fait en Espagne; on y rétablit l'inquisition, on se gendarme contre le bon sens, en un mot, on y fait des sottises. Au lieu du philosophe d'Aranda, c'est un confesseur, ou capucin, ou cordelier, qui gouverne le Roi :a ex ungue leonem.
Je reviens de la Silésie, dont j'ai été très-content : l'agriculture y fait des progrès très-sensibles; les manufactures prospèrent; nous avons débité à l'étranger pour cinq millions de toile, et pour un million deux cent mille écus de draps. On a trouvé une mine de cobaltb dans les montagnes, qui fournit à toute la Silésie. Nous faisons du vitriolc aussi bon que l'étranger. Un homme fort industrieuxd y fait de l'indigo tel que celui des Indes; on change le fer en aciere avec avantage, et bien plus simplement que de la façon que Réaumur le propose. Notre population est augmentée, depuis 1756 (qui était l'année de la guerre), de cent quatre-vingt mille âmes. Enfin tous les fléaux qui avaient abîmé
a Le 4 septembre 1777. (Variante des Œuvres posthumes, t. IX, p. 348.)
b Voyez t. XVIII, p. 297.
a Le Roi et la monarchie. (Variante des Œuvres posthumes, t. IX, p. 347.)
b A Querbach, principauté de Jauer.
c A Schreiberhau, près de Warmbrunn.
d M. Jacobi, à Nieder-Lobendau, cercle de Goldberg.
e A Schlawentzitz, sur la Klodnitz, cercle de Cosel.