1. DE M. DE CATT.
Breslau, 21 janvier 1759.
Voilà l'oraison funèbre;a elle n'annonce pas des forces défaillantes. Tout y intéresse; la fin a fait sur moi une impression vive que n'a point produite celle de Bossuet. Le dirai-je? elle m'a attendri.
2. A M. DE CATT.
Ce 29 (août 1760).
Je vous renvoie le catalogue de M. de Vannes. Vous avez très-bien jugé que, dans ma situation, il n'était guère possible de penser à des tableaux;b d'ailleurs, la collection n'est pas bien choisie : c'est un ramas d'ouvrages de peintres médiocres, qui ne m'accommoderaient pas. Ma situation me laisse sans cesse en purgatoire, et vous comprenez qu'une âme dans les inquiétudes et dans les angoisses ne pense pas à se pourvoir d'auréoles. Ce poids qui continue si longtemps de s'affaisser, et qui s'appesantit journellement sur mes épaules, me devient souvent insupportable. Mais que faire? il faut subir sa destinée. Rien ne tend à une décision; ma patience se lasse; il y a de quoi devenir fou, et je prévois que si cela dure, on m'enfermera, à la fin de la campagne, dans les Petites-Maisons de Liegnitz, où vous m'avez
a Voyez t. XV, p. IX et X, et p. 99-127.
b Voyez t. XIX, p. 161, 170, 176 et 186.