<347>honoré à Sans-Souci, et dont je lui fais mes très-humbles remercîments, mettent le comble à ma félicité, et augmentent le désir dont je suis animé de justifier sa bonne opinion. Je ne souhaite plus rien que d'avoir des occasions fréquentes de pouvoir prouver la haute vénération et l'attachement respectueux avec lesquels je suis, etc.
[Frédéric à M. de Hertzberg, le 13 novembre 1780]
Sa Majesté n'agréa pas ces changements, selon la réponse suivante :
Le 13 novembre 1780.
Je vous demande grâce pour l'escarboucle; il faut qu'elle reste dans l'ouvrage; la chose est vraie, et tout le monde en a beaucoup ri l'année 1722. C'était à Wusterhausen, où j'ai vu et lu cette belle lettre. Au reste, vous pouvez être content de ma modération; je n'ai fouetté vos Allemands qu'avec des verges de roses, et j'ai modéré en bien des endroits la sévérité de la critique; ainsi ayez-moi obligation de ma retenue, et ne me poussez pas à bout. Je suis avec estime, etc.
NB. Thomasius a professé l'histoire à Halle; je sais des personnes qui ont étudié sous lui; on m'a même rapporté quelques-uns de ses traités, qui étaient de main de maître, parce qu'il traitait du droit, de l'histoire et de la philosophie, qu'il possédait toutes supérieurement.
[M. de Hertzberg à Frédéric, (Berlin), 14 novembre 1780]
M. le comte de Hertzberg fit une nouvelle tentative pour sauver l'honneur de sa nation, dans la lettre suivante, laquelle fut renvoyée avec une marginale :
14 novembre 1780.
J'exécuterai ponctuellement les intentions de Votre Majesté. L'escarboucle y sera; je voulais seulement substituer le nom du véritable auteur, Ebertus, à celui de Heineccius. V. M. s'est trop bien souvenue de l'an 1722. J'ai trouvé le livre, qui est effectivement de cette année. Thomasius gardera aussi sa place. Il est