<425>société jésuitique espagnole; je suis parvenu, à force de régime, à rétablir mon estomac; mais ma tête est presque absolument incapable d'application. Je ne prendrais pas la liberté d'entrer avec V. M. dans ces détails, si elle n'avait la bonté de me les demander. Puisse la destinée ajouter aux fibres de V. M. la force et le ressort qu'elle ôte-aux miennes! Je serai tout consolé.
Je suis avec le plus profond respect, etc.
42. DU MÊME.
Paris, 15 septembre 1767.
Sire,
Un grammairien philosophe, nommé M. Beauzée, professeur à l'école royale militaire, et qui a beaucoup réfléchi sur la métaphysique générale, qui sert de base à la grammaire, a composé sur ce sujet un ouvrage profond et plein de réflexions qui méritent l'attention des têtes pensantes. Il a désiré, Sire, de faire hommage de son travail à V. M., et m'a prié de le lui faire parvenir. Je l'ai assuré que vous recevriez avec bonté cet hommage, et que vous donneriez même à la lecture de ce livre, tout abstrait qu'il est, le peu de temps que vos importantes occupations peuvent vous laisser.
Permettez-moi, Sire, de profiter de cette occasion pour renouveler à V. M. les sentiments dont je suis pénétré pour elle, et dont je me flatte qu'elle est bien persuadée. J'apprends par les nouvelles publiques que le mariage de madame la princesse Guillelmine avec le prince stadhouder est prêt à se faire,a et je prie instamment V. M. d'en recevoir mon très-humble compliment. Tout ce qui intéresse son illustre maison m'est infiniment cher; mais j'ai une satisfaction beaucoup plus vive à l'assurer de l'intérêt que je prends au bonheur et à la gloire de cette maison et
a Ce mariage fut célébré le 4 octobre 1767. Voyez t. XXIII, p. 156, et ci-dessus, p. 156 et 157.